- au péril des... |
- au péril des hommes du parti de la terre |
- au péril des hommes du parti de la mer |
- guide pour le miquelot |
Chronique littéraire
Une succession de tableaux colorés et vivants C’ est un peu à l’image de Giotto, qui enseignait aux foules, l’histoire de saint François, sur les murs de la chapelle Sainte-Claire à Assise, fresques colorées contant les différentes étapes de sa vie, que Germaine Wecker, auteur du « Mont-Saint-Michel au péril de l’homme » nous entraîne sur les traces historiques de ce monument exceptionnel. Notons que le Mont, au Moyen Âge, fut couramment appelé « Mont-Saint-Michel au péril de la mer ».
Telle une bande dessinée, elle nous relate, à l’aide d’une succession de tableaux colorés et vivants qui en sont ses chapitres, l’histoire de ce Mont, unique dans la chrétienté, merveille universelle.
|
L’ouvrage est plutôt destiné à un public féru d’histoire et c’est avec brio que l’auteur traite des tourments rencontrés par l’édifice depuis sa construction jusqu’à nos jours. En bon Pasteur, Germaine Wecker, nous entraîne à travers l’histoire de la Chrétienté et celle du Mont, intimement liées. Elle pose un regard original, curieux, savant et désabusé sur les derniers avatars de son histoire, au moment où les travaux titanesques de désensablage de sa baie se terminent, peut être avec une pointe de moquerie quant aux présomptions de l’Homme face à la nature.
Ce bel ouvrage est accompagné d'un « Pratique de la Baie » rédigé, non sans humour, par Bernard Dujardin démasquant les mythes apocalyptiques de la traversée de la Baie. Il permet ainsi au Miquelot -
nom donné au pèlerin qui s’engage sur la route du
|
Mont-Saint-Michel - d’envisager une approche de la Merveille, à pied et
en toute sécurité.
Anne Maignejanvier 2016 |
Lu dans la presse
Un livre sur le Mont-Saint-Michel dédié aux pèlerins
« L e Mont Saint-Michel au péril de l'homme » est un essai écrit par Germaine Wecker,
une ingénieure luxembourgeoise passionnée par les liens entre la
religion catholique et le monde. Dans cet ouvrage
|
qu’elle dédie aux pèlerins, elle choisit de traiter l’histoire du Mont à travers différents aspects :
celui des femmes, celui de la guerre, celui de la religion.
En plus de détails historiques, le livre fourmille d’anecdotes relatives à ce trésor d'architecture.
Il est aussi complété par « le Guide de survie du Miquelot », de Bernard Dujardin,
qui communique ses conseils à ceux voulant entreprendre la traversée de la baie.
|
Chronique littéraire
Un livre passionnant et à contre-courant I l faut une solide confiance en soi pour écrire aujourd'hui un livre de 300 pages, sans images ou presque, consacré à l’histoire du Mont-Saint-Michel. Le sujet a été mille fois étudié et l’auteur(e) reconnaît, bien sûr, l’existence d’une « littérature ô combien féconde sur la construction multiséculaire du Mont ». Notre étonnement s’accroît quand nous apprenons que l’auteur(e) est à la fois femme, ingénieur(e) et luxembourgeoise, trois titres qui n’évoquent a priori ni le Mont, ni les Saints, ni l’Archange. Germaine Wecker, passionnée par les relations entre le catholicisme et le monde, se lance à la recherche des liens entre le spirituel qu’elle invoque et le temporel qu’elle observe. Elle se dit fascinée par tout appel au pèlerinage et dédie son livre « au pèlerin, le grand oublié du XXIe siècle ».
|
S’il est de bon ton aujourd'hui d’admirer le nouvel accès terrestre au Mont et le « rétablissement de son caractère maritime », l’auteur(e), écrivant à contre-courant, souhaite déclencher le «arétablissement de son caractère spirituel ». Le Mont-Saint-Michel n’est-il pas l’un des plus anciens sanctuaires de la chrétienté ?
…cité par La chanson de Roland et nommé plus tard La Jérusalem de l’Occident.
Germaine Wecker n’a pas choisi de dérouler une histoire scolaire, chronologique, du début à la fin du livre, mais plutôt de survoler plusieurs fois les époques passées en les articulant autour d'une douzaine de thèmes originaux : le rôle des femmes, celui des hommes de lettres, des hommes de guerre, des hommes de peine, etc. Dans chaque chapitre, elle met en valeur des réflexions, des anecdotes, des citations rares, fouillées, qui stimulent l’enthousiasme du lecteur ; spécialement sur la beauté architecturale et le rôle des « hommes de l’art ». |
L’éditeur lui-même s'est pris au jeu et a ajouté à la fin du livre mille conseils pratiques (et savants) pour que les « miquelots », pèlerins d’aujourd’hui habillés d’un nom d'autrefois, apprennent à traverser la Baie
sans se fier uniquement à internet.
Pour conclure, le lecteur reviendra au titre du livre où s’affiche « le péril de l’homme ». Pourquoi ? Pour permettre d’opposer le Mont menacé par le visiteur, le touriste, l’homme sans foi et le Mont sauvé par le miquelot, le pèlerin, l’homme de foi.
François Simon, paroissien (Carolles - avril 2015) |